Art Peintres | Musiciens | Écrivains | Photos | Vidéos
Peintres Tintoret | Titien | Canaletto | Fortuny | Dürer
Fortuny L'Homme | Enfance | Martinengo | Expositions | Orfei | Coupole | Théâtre | Inventions | Knossos | Delphos | Proust | Eleanora | Louvre | L'Atelier | Artiste | Photographie | Les Nus | Décors | Costumes | Musée Fortuny
Mariano Fortuny y Madrazo (1871-1949)
Mariano Fortuny Artiste et Décorateur de réputation internationale, nommé Consul honoraire d'Espagne et Commissaire de la Biennale à Venise
Mariano Fortuny montra ses talents de décorateur d'intérieurs en décorant les villas de célébrités comme l'actrice Dina Galli à Rome, de Consuelo Vanderbilt, de la princesse de Noailles, entre autres.
à Venise, il décora avec ses tissus la salle de jeux de l'hôtel Excelsior, ainsi que l'église du Redentore de la Giudecca.
Même chose à Naples, pour la salle du Titien au Musée National. Il s'occupa également de l'aménagement des salons du paquebot Italia.
En 1922, à la biennale de Venise, il fut chargé de la décoration des salles du pavillon espagnol, où il présentait en même temps quelques unes de ses œuvres.
Et il reçut aussi la charge de Commissaire de la Biennale, qu'il conserva jusqu'à sa mort.
Il travaillait également au projet de Parsifal, qui serait joué le 7 janvier de l'année suivante à La Scala de Milan, en collaboration avec la S.A. Leonardo da Vinci chargée de construire une coupole pliable.
Contrairement au reste de l'Europe, les coupoles Fortuny n'équipaient pas encore les théâtres italiens, et celle de Milan apparaissait donc comme une nouveauté.
En 1924, toujours à la biennale, il exposait trois tableaux, dont le portrait de Domenico Rupolo.
En décembre, le roi d'Espagne le nomme Consul Honoraire à Venise.
En 1925, Mariano Fortuny fournissait les étoffes en velours de soie pour les costumes, et les tissus imprimés pour le décor de scène de “Sainte Jeanne” de Bernard Shaw, qui devait être jouée au Théâtre Goldoni de Venise.
À Paris, il obtint un diplôme de grand prix à l'exposition des Arts Déco où il avait une nouvelle fois exposé ses tissus.
C'était des années heureuses pleines de réussites et de succès.
Il fit partie du comité d'organisation de la Biennale de Venise de 1926 ; et en mai 1927 à l'Exposition Internationale de la gravure moderne de Florence, il présentait trois aquatintes à côté d'une exposition rétrospective des œuvres de son père dans la salle du Pavillon Espagnol.
Et Mariano Fortuny était aussi devenu célèbre auprès des amateurs de littérature grâce à la publication chez Gallimard de “La Prisonnière” et de “Albertine disparue”, de Marcel Proust.
En 1929, les vêtements Fortuny étaient vendus dans un magasin de New-York, pour être aussi portées par des héroïnes de la littérature américaine des années trente.
Mariano Fortuny et le “Carro di Tespi”, théâtre itinérant destiné à diffuser l'art dramatique a travers toute l'Italie
En avril 1929, la Société Leonardo da Vinci fut chargée de la construction du “Carro di Tespi” ou “Char de Tespi”, d'après l'idée du directeur de scène de la Scala de Milan de créer des théâtres itinérants destinés à diffuser la culture lyrique et dramatique à travers toute l'Italie, et tout particulièrement en milieu rural.Et ce, avec l'appui du régime fasciste qui voyait là un excellent moyen de propagande auprès du peuple italien.
L'inauguration eut lieu en juillet, à Rome en présence de Mussolini et des dignitaires du régime.
Ses coupoles pliantes, légères et facilement transportables, offraient tous les avantages pour réaliser ce rêve de transporter un théâtre avec sa troupe et tous ses équipements dans quelques autocars.
Peu coûteuses et performantes du point de vue technique et scénographique, leurs effets de vraisemblance subjuguait les spectateurs enthousiastes.
« Il nous semble que rien n'ait été négligé pour divertir les populations.
Le but éducatif de l'entreprise voulue par le président du Comité d'Entreprise a été poursuivi non seulement dans ce premier choix du répertoire, mais aussi dans les tableaux de scène offerts aux regards des spectateurs.
Il suffit d'aller faire un tour à Senago pour observer la stupeur et l'enthousiasme de la population curieuse et admirative qui se réunit le soir dans la cour où ont lieu les répétitions.
Au lever de rideau, c'est un “Oh !” d'étonnement. La scène d'Oreste est grandiose et suggestive.
La coupole Fortuny remplit parfaitement son contrat en montrant un défilé de nuages changeants et la merveille de ses changements de tons ; nuit de bourrasque, aube claire, soir orageux, comme on peut le voir dans les plus grands Opéras.
Et que dire de l'effet que fera sur les populations rurales la vision du bois, au premier acte du Fauconnier, avec ses cyprès romantiques et, plus romantique encore, son petit lac ondoyant et scintillant entouré d'épais buissons feuillus ?
Les spectateurs de Senago applaudissent à chaque fois qu'ils le voient, et écarquillent les yeux devant ce que la technique a apporté ces dernières années au réalisme scénographique.
Mais Gioacchino Forzano a préparé d'autres surprises en utilisant d'autres moyens techniques.
Les cris et le tumulte de la foule dans Oreste sont reproduits par un gramophone muni de hauts parleurs, d'où s'élèvent des chants solennels entre chaque tableau de la tragédie.
Le spectateur ingénu de quelque village perdu ne s'avancera-t-il pas, prudemment, jusque derrière la baraque où se trouve la scène, pour voir les chanteurs ? »
Corriere della Sera du 20 juin 1929
En Espagne, Mariano Fortuny exposa aussi ses tissus et ses lampes à la Foire Internationale de Barcelone.
Des projets de création d'un grand théâtre en plein air en Catalogne, et d'installation d'une coupole avec le système d'éclairage indirect au Théâtre Royal de Madrid, repris et abandonnés plusieurs fois, n'aboutirent jamais à cause des évènements politiques de l'époque.
Après la crise de Vingt-Neuf, aidé financièrement par Elsie Mac Neill, l'épouse du concessionnaire de la fabrication exclusive des Tissus Fortuny aux U.S.A., Mariano Fortuny put reprendre sa production de tissus.
Tout en admirant les chefs d'œuvres du passé, Mariano Fortuny ne négligeait pas les techniques nouvelles de son temps, comme l'électricité et la photographie, tout cela par souci de perfection esthétique.
La beauté d'une œuvre exigeant la plus grande attention et le plus grand soin dans sa conception et dans sa réalisation, chaque élément devait être de la meilleure qualité et en harmonie parfaite avec l'ensemble, conformément à son idéal hérité des wagnériens.
Page Précédente : Création de la Société Fortuny
Un Photographe d'Art
Fortuny L'Homme | Enfance | Martinengo | Expositions | Orfei | Coupole | Théâtre | Inventions | Knossos | Delphos | Proust | Eleanora | Louvre | L'Atelier | Artiste | Photographie | Les Nus | Décors | Costumes | Musée Fortuny
Peintres Tintoret | Titien | Canaletto | Fortuny | Dürer
Art Peintres | Musiciens | Écrivains | Photos | Vidéos
Retour en haut de la page