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Marché aux Poissons du Rialto, la Pescaria, histoire de la vente du poisson à Venise
La République de Venise comptait des milliers de pêcheurs, en particulier dans les îles qui l'entouraient.
Pour autant, la vente du poisson était très règlementée et à la fin du XIXe siècle on ne comptait qu'un peu moins de 160 revendeurs autorisés.
On réservait en effet à cette époque le droit de vendre du poisson aux pêcheurs les plus âgés pour leur assurer un revenu pour le restant de leurs jours.
Il fallait avoir au minimum cinquante ans et avoir été pêcheur pendant plus de vingt ans pour obtenir le droit de vendre du poisson à Venise à la fin du XIXe siècle.
L'organisation de la pêche et de la vente du poisson fut règlementée à Venise dès octobre 1227 et contrôlée par la “Giustizia Vecchia” qui était l'organe administratif chargé à l'époque de tous les contrôles des produits alimentaires vendus à Venise.
En ce qui concernait la vente du poisson, le contrôle de la Giustizia Vecchia portait également sur l'hygiène des lieux de vente mais aussi, en amont, du côté des pêcheurs, sur les dates autorisées pour la pêche ainsi que les filets et autres moyens de capture du poisson.
Un document de cette même année 1227, le Capitulare de piscatoribus, fixait de plus les règles de conduite de la corporation des revendeurs de poisson à Venise.
Les marchands de poissons devaient également vendre celui-ci dans des lieux précis, “al Palo”, à savoir près du mât où se dressait le marché au Rialto.
Ces contrôles avaient pour objet d'éviter les falsifications mais aussi les spéculations sur la vente des poissons. Les marchands de poissons étaient d'ailleurs obligés d'acheter leurs marchandises uniquement auprès de pêcheurs identifiés par la Giustizia Vecchia.
Le souci d'éviter la spéculation sur les prix a été constant à Venise, ainsi au XVIIIe siècle, les prix du vente du poisson étaient fixés tous les deux mois entre les pêcheurs, les propriétaires de viviers et les patrons de pêche.
Les revendeurs n'avaient pas le droit de créer de sociétés de plus de deux personnes ou encore d'avoir d'autre étal de vente que le leur.
Mais s'il convenait de contrôler les marchands eux-mêmes, il en était de même pour les pêcheurs.
Ainsi, au XVIIIe siècle, la Giustizia Vecchia édicta des nouveaux règlements pour interdire aux vénitiens d'acheter leur poisson “au bateau”, directement auprès des pêcheurs.
Comme pour tous les métiers présents à Venise, les revendeurs de poisson étaient organisés en confrérie et avaient donc leur propre Scuola, dédiée à Saint Albert, et située à l'extérieur de l'église de la Beate Vergine del Carmine, à l'intérieur de laquelle ils se réunissaient.
La confrérie des pêcheurs, dont le chef élu s'appelait le Gastaldo, percevait des taxes sur les barques de pêche pour pouvoir subvenir aux besoins de fonctionnement de la confrérie mais également afin de pouvoir aider financièrement les pêcheurs en difficultés.
Les règles de fonctionnement de la confrérie, mais également les activités de pêche et de vente du poisson, faisaient l'objet de statuts et de règles internes à la confrérie, très précises et inscrites dans la madriegola, le code d'usage de la confrérie.
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