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L'île du Verre de Murano et la fabrication des miroirs
Les Îles de Venise : Murano, Burano, Torcello
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La fabrication des miroirs, compte-rendu par Charles de Brosses
« Je reviens en ce moment de Murano, où j'ai été voir travailler à la manufacture de glaces.
Elles ne sont pas aussi grandes ni aussi blanches que les nôtres ; mais elles sont plus transparentes et moins sujettes à avoir des défauts.
On ne les coule pas sur des tables de cuivre comme les nôtres ; on les souffle comme des bouteilles.
Il faut des ouvriers extrêmement grands et robustes pour travailler à cet ouvrage, surtout pour balancer en l'air ces gros globes de cristal, qui tiennent à la longue verge de fer qui sert à les souffler.
L'ouvrier prend, dans le creuset du fourneau, une grosse quantité de matière fondue au bout de sa verge creuse : cette matière est alors gluante et en consistance de gomme.
L'ouvrier, en soufflant, en fait un globe creux ; puis, à force de le balancer en l'air et de le présenter à tout moment à la bouche du fourneau, afin d'y entretenir un certain degré de fusion, toujours en le tournant fort vite, pour empêcher que la matière présentée au feu ne coule plus d'un côté que d'un autre, il parvient à en faire un long ovale.
Alors un autre ouvrier, avec la pointe d'une paire de ciseaux, faits comme des forces à tondre les moutons, c'est-à-dire qui s'élargissent en relâchant la main, perce l'ovale par son extrémité.
Le premier ouvrier, qui tient la verge à laquelle est attaché ce globe, le tourne fort vite, tandis que le second lâche peu à peu la main qui tient les ciseaux.
De cette manière l'ovale s'ouvre en entier par l'un des bouts, comme un marli de verre ; Alors on le détache de la première verge de fer, et on le scelle de nouveau, par le bout ouvert, à une autre verge faite exprès ; puis on l'ouvre par l'autre bout avec le même mécanisme que celui décrit ci-dessus.
Il en résulte un long cylindre de glace d'un large diamètre, qu'on représente, en le tournant, à la bouche du fourneau pour l'amollir un peu de nouveau ; et, au sortir de là, tout en un clin d'oeil, d'un seul coup de ciseau, l'on coupe la glace en long, et promptement on l'étend tout à plat sur une table de cuivre.
Il ne faut plus après que la recuire davantage dans un autre four, puis la polir et l'étamer à l'ordinaire. »
Le Président Charles de Brosses - Lettres familières 1739-1740
De véritables artistes
« La ville, de près de 4000 habitants, posséda du XIIIe au XVIIIe siècles des franchises et des droits particuliers dus à la noble industrie du verre, qui est encore sa spécialité.
Les citoyens de Murano pouvaient aspirer aux plus hautes charges de la République.
Les maîtres verriers étaient de droit gentilshommes et les enfants nés de l'union d'un patricien de Venise et de la fille d'un verrier héritaient de la dignité de leur père.
Nous passons dans des salles où des ouvriers, tranquillement assis devant des tables spacieuses, semblent occupés à ce jeu d'assemblage en bois découpé si prisé des enfants.
Mais ici le bois découpé est remplacé par des tas de petits cubes de verre de toutes les couleurs.
Chaque ouvrier a devant lui un papier sur lequel est reproduit un fragment du modèle à exécuter.
Il cherche dans ses gammes de tons, comme pour une tapisserie, le petit cube qui convient, le colle à sa place sur le papier et, passant d'une nuance à l'autre, finit par couvrir ce papier qui, joint à ceux des autres ouvriers, forment une surface plus ou moins vaste que l'on applique avec des enduits spéciaux sur une façade, autour d'une colonne ou dans une coupole à décorer.
Le panneau étant sec, il ne reste plus qu'à décoller le papier primitif et la mosaïque apparaît inaltérable, avec ses fonds d'or et toutes ses nuances.
De là nous allons voir les fours éblouissants où des ouvriers, véritables artistes, vont puiser au bout d'un tube métallique la boule de verre en fusion qu'ils transforment devant nous en feuilles d'acanthe, en hippogriffes pailletés d'or ou autres animaux de haute fantaisie.
L'inévitable petit chien de verre, exécuté en une minute, nous est offert, provoquant le pourboire et annonçant la fin de la visite.
On a hâte, d'ailleurs, de quitter cet antre embrasé pour aller respirer au dehors, sur le petit bateau qui nous ramène, l'air vivifiant du large.
Ce métier de souffleur et mouleur de verre est si pénible qu'il faut compter sur l'atavisme pour le recrutement des ouvriers.
Seuls, les verriers de père en fils peuvent supporter le travail devant les fours, et encore faut-il qu'ils viennent dès l'enfance s'habituer tous les jours à cette température jusqu'à l'âge où ils seront aptes à devenir eux-mêmes ouvriers. »
Eugène Faugière - Italie Notes et Croquis 1905
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